Conditions météo pour un vol de distance parapente ou paramoteur

Publié le : 23/03/2025 09:27:50
Catégories : Actu MosAiles Rss feed

Conditions météo pour un vol de distance parapente ou paramoteur

Quelles sont les valeurs préconisées pour réaliser un vol de distance en parapente ou paramoteur?

Pour planifier un vol de distance en parapente ou paramoteur, les paramètres suivants sont essentiels. Voici les valeurs préconisées pour chacun de ces paramètres, ainsi que des explications sur leur importance :


1. Sommet de la couche convective (AMSL)

  • Définition : Altitude maximale atteinte par les ascendances thermiques.

  • Valeur préconisée :

    • 1 500 à 3 000 mètres AMSL (Above Mean Sea Level) pour des conditions optimales.

    • Plus le sommet est élevé, plus les possibilités de gain d'altitude et de distance sont grandes.

  • Remarque : Au-delà de 3 000 mètres, l'air peut devenir trop froid et les ascendances trop fortes, ce qui peut rendre le vol inconfortable ou dangereux.


2. Altitude de la base des cumulus (AMSL)

  • Définition : Altitude à laquelle se forment les cumulus, marquant la base des ascendances thermiques.

  • Valeur préconisée :

    • 1 200 à 2 500 mètres AMSL.

    • Une base plus élevée permet de voler plus haut et de planifier des transitions plus longues.

  • Remarque : Une base trop basse (moins de 1 000 mètres) peut limiter les options de vol et augmenter les risques de collision avec le relief.


3. Température de l'air en niveaux hauteur

  • Définition : Température de l'air à différentes altitudes.

  • Valeur préconisée :

    • Gradient de -6,5°C par 1 000 mètres (gradient adiabatique sec) dans la couche convective.

    • Une différence de température importante entre le sol et l'altitude favorise des thermiques puissants.

  • Exemple :

    • Sol : 25°C.

    • 1 000 mètres : 18,5°C.

    • 2 000 mètres : 12°C.


4. Point de rosée

  • Définition : Température à laquelle l'air doit être refroidi pour atteindre la saturation (formation de nuages).

  • Valeur préconisée :

    • Écart de 5 à 10°C entre la température de l'air et le point de rosée au sol.

    • Un écart trop faible (moins de 5°C) peut entraîner une couverture nuageuse excessive, tandis qu'un écart trop grand (plus de 15°C) peut limiter la formation de cumulus.

  • Exemple :

    • Température au sol : 25°C.

    • Point de rosée : 15°C.


5. Vitesse moyenne des thermiques (W)*

  • Définition : Vitesse verticale moyenne des ascendances thermiques.

  • Valeur préconisée :

    • 2 à 5 m/s pour des conditions optimales.

    • Des thermiques trop faibles (moins de 1 m/s) rendent le vol difficile, tandis que des thermiques trop forts (plus de 6 m/s) peuvent être dangereux.

  • Remarque : La vitesse des thermiques dépend du gradient de température et de l'ensoleillement.


6. Gradient de température dans la couche convective

  • Définition : Variation de température avec l'altitude dans la couche convective.

  • Valeur préconisée :

    • Supérieur au gradient adiabatique sec (-6,5°C/1 000 m) pour favoriser des ascendances thermiques fortes.

    • Un gradient de -8 à -10°C/1 000 m est idéal pour des thermiques puissants.

  • Exemple :

    • Sol : 25°C.

    • 1 000 mètres : 17°C (gradient de -8°C/1 000 m).


7. Turbulence

  • Définition : Mouvements chaotiques de l'air pouvant rendre le vol inconfortable ou dangereux.

  • Valeur préconisée :

    • Néant ou faible pour des conditions optimales.

    • Une turbulence modérée à forte peut rendre le vol difficile et augmenter les risques d'accident.


8. Pression au sol ramenée au niveau de la mer (QNH)

  • Définition : Pression atmosphérique ajustée au niveau de la mer.

  • Valeur préconisée :

    • 1 013 hPa (conditions standard).

    • Une pression élevée (supérieure à 1 020 hPa) est généralement associée à un temps stable et ensoleillé.

    • Une pression basse (inférieure à 1 000 hPa) peut indiquer un temps instable ou orageux.


9. Flux solaire descendant en surface

  • Définition : Quantité d'énergie solaire atteignant le sol.

  • Valeur préconisée :

    • 600 à 900 W/m² pour des conditions optimales.

    • Un flux solaire élevé favorise le réchauffement du sol et la formation de thermiques.

  • Remarque : Les valeurs dépendent de l'ensoleillement, de la saison, et de la latitude.


10. Relief aplati utilisé par le modèle

  • Définition : Représentation simplifiée du relief dans les modèles météorologiques.

  • Valeur préconisée :

    • Relief modéré à élevé pour favoriser les ascendances dynamiques.

    • Les pentes exposées au vent et les vallées larges sont idéales pour les vols de distance.

  • Exemple :

    • Collines de 500 à 1 500 mètres d'altitude.

    • Pentes orientées sud ou sud-ouest dans l'hémisphère nord.


Conclusion

Pour des conditions optimales de vol de distance en parapente, les valeurs préconisées sont :

  • Sommet de la couche convective : 1 500 à 3 000 mètres AMSL.

  • Base des cumulus : 1 200 à 2 500 mètres AMSL.

  • Température de l'air : Gradient de -6,5 à -10°C/1 000 m.

  • Point de rosée : Écart de 5 à 10°C avec la température au sol.

  • Vitesse des thermiques : 2 à 5 m/s.

  • Turbulence : Néant ou faible.

  • Pression au sol (QNH) : ~1 013 hPa.

  • Flux solaire : 600 à 900 W/m².

  • Relief : Modéré à élevé, avec des pentes exposées au vent.

Ces valeurs sont des indications générales et doivent être ajustées en fonction des conditions locales et des prévisions météo spécifiques. Toujours consulter des sources fiables (comme les bulletins météo aéronautiques) avant de décoller.

A voir aussi : https://club.mosailes.com/fr/blog/un-pilote-de-parapente-atterrit-dans-leur-jardin--n356

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